Un matin
Encore au chaud
Dans sa petite bulle
De douceur
Elle cherche avec son cœur
Et un sourire naïf
Une âme gracieuse
Un ami pour jouer
Elle virevolte
Elle danse
Avec son âme
Elle chante
Autour de l'arbre
S'élevant en rond
La petite fée
Papillon
Soudain
S'écrase
Sur le tronc
Emportée
Elle se casse
Le cou brisé
Et tombe sans grâce
Sans prendre garde
Un Homme pressé
A éternué
Et par mégarde
Tué la fée
Le rêve d'Anna
Dans la brume matinale figée par
la stupeur et la curiosité,
les badauds regardent Anna
s'en aller.
La lumière bleue des gyrophares
illumine son visage ridé.
Anna sourit,
sur son brancard
Dans le hall d'entrée,
les discussions incrédules
résonnent le long de l'escalier en colimaçon
et pénètrent dans son intimité.
Des boites vides et des gélules
éventrées jonchent le sol aubergine.
Sur sa chaise à bascule usée
une lettre est soigneusement posée.
Juste à côté sur la commode en bois d'olivier
trône la p
Si vous en avez l'envie
Je vous conterai ma vie :
Elle commence, l'on dit
Comme semaine, un lundi.
Après mon père est parti,
Ce fut un triste mardi,
C'est ce que Mère m'a dit.
Après, elle l'attendit…
Longtemps : jusqu'à mercredi !
J'ai su parler le jeudi,
Ce fut précoce, je dis.
Et aujourd'hui vendredi
Je vous raconte ma vie,
Car je ne peux dire si
J'irai jusqu'à samedi.
Et ce serait paradis
De connaître enfin le Di...
On suit tous une Ligne.
Une ligne de crête, une ligne de front, une ligne de fuite parfois.
On suit tous une Ligne.
Rouge de Sang, verte d'Espoir, pleine ou en pointillés.
Tout petit déjà, on suit celle de nos cahiers, avec application, la langue tirée et les doigts bleus posés sur le buvard tâché.
Puis on croise une vieille dame qui ouvre notre main et mesure avidement la ligne de Vie, de chance et de crédulité.
L'adolescence apporte ses lignes courbes et son lot inexploré de découvertes et de voluptés. Attention, ligne de Faille...
Et puis il faut suivr
Il est dans ses yeux comme un éclat de pire.
Un corps de rien, goguenard – un zeste enclin au mâle.
Erotisme badin qui aspire et avale
– hommes et femmes la cavalent.
Y a quelque chose empreint d’un geste de thym,
Pendu entre ses seins.
Impétueuse impertinence d’un roulis de hanches, gris rivage d’un regard
Franc. Oui, la mâle
A cet air qui prend le tien ;
Elle n’est pas vraiment belle – ni vraiment elle. Ambigu
Soupçon de garçon, timbre bringuebalant dans les graves veloutés
Voix de femme à l’orée
De mue.
Elle n’est pas ange,
Google n'est pas mon ami ! by The-Underwriter, literature
Literature
Google n'est pas mon ami !
Google n'est pas mon ami
A l'heure glorieuse d'un internet omniprésent et tout puissant, célébrant dans une joie humide et une orgie de bits ce nouvel espace de liberté et d'expression permettant à tout un chacun de trouver en quelques centièmes de secondes façon X-Or un peu tout et n'importe quoi ( surtout n'importe quoi quand on aime un peu tout...), la plèbe à l'humour caustique s'est trouvé un nouveau modèle de recherche, et s'est imposé à tous presque aussi naturellement qu'un footballeur dans une bibliothèque : la recherche Google ( Oui, vous pouvez prononcer "Go-Gole" – Imaginez donc ce que penserait une jolie bibliothécaire rousse
Le pissenlit et le sourire by In-Petto, literature
Literature
Le pissenlit et le sourire
Sous l'étoffe de jade terrestre,
Les pissenlits pleurent des danseuses aériennes
Lorsque le menu zéphyr se ballade
Le long des tiges juteuses et des feuilles joufflues.
Mais quand un sourire crache une caresse céleste,
C'est un ballet qu'on voit dans le bleu béant.
Parcours les plaines et les vallées,
Les cent pissenlits que tu verras seront pareils à celui-ci.
Parcours les montagnes et les plateaux,
Mille fois tu sentiras le zéphyr et mille fois il sera le même.
Parcours les villes et les maisons,
Des dix milles sourires que tu procureras,
aucun n'aura la malice de ton lunatique croiss
L'Attente.
Chaque jour ressemblait un peu plus au précédent, désespérément long, morne. Seule dans une maison devenue beaucoup trop grande, accablée des tâches ménagères démesurées et épuisantes qui lui étaient rattachées, rongée par sa solitude, elle n'avait plus la force ni l'envie d'espérer en quoi que ce soit. A bientôt 80 ans le moindre geste lui était devenu un véritable supplice et tout ce qu'elle entreprenait était ralenti, hésitant, malhabile. Ses belles mains roses, précises autrefois et douces comme une peau de pêche,